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Thèse médecine: Alimentation et PolyArthrite Rhumatoïde

Ma thèse de doctorat en médecine (Effet d’un régime riche en crudités excluant laitages et gluten dans la Polyarthrite Rhumatoïde) dirigée par le docteur Jean Seignalet (1994-1995), auteur du Best seller « l‘alimentation où la troisième médecine – 1996″ était un peu trop en avance sur l’époque. Ce fut à l’origine d’éprouvants clashs ou moqueries avec le milieu médical (heureusement, de rares professeurs Lyonnais ont eu le courage de faire partie de mon jury)… Fatigué de devoir m’expliquer sans cesse des raisons de l’intérêt de ce régime paléolithique, j’ai honteusement trop vite arrêté d’en parler.
Cette alimentation saine accélère l’efficacité du traitement ostéopathique. Par exemple, après Adhésiolyse Manuelle Dynamique, il me semble que les « adhérences » se reforment plus lentement, donc le patient nécessiterait moins de séances. Cependant, se méfier du prosélytisme, des hyper enthousiastes qui affirment que cette alimentation guéri presque tout; leurs arguments sont trop simplistes… certainement comme leur façon de raisonner!


Courte présentation par le Pr Henri Joyeux sur les travaux précurseurs du Dr Jean Seignalet

Laitages : leurs méfaits sur la santé bientôt indéniables ?

Le milieu médical, l’industrie agro-alimentaire et leur Marketing astucieux nous le martèle sans cesse :
L’alimentation doit être riche en produits laitiers pour prévenir l’ostéoporose et améliorer l’état de santé, car le lait contient les nutriments essentiels, dont le calcium, le phosphore et la vitamine D pour le squelette.
Heureusement, une partie des médecins commencent, enfin, à penser que ces recommandations sont de l’ordre des idées reçues.
La récente étude observationnelle suédoise ébranle un peu plus cette recommandation. La prestigieuse revue «The British Medical Journal » vient de publier l’étude observationnelle des chercheurs l’Université d’Uppsala.
Elle portait sur plus de 150000 personnes suivies pendant presque 20 ans, a qui on demandait leur consommation d’aliments, dont le lait, les yaourts et le fromage.
Ils n’ont constaté aucune réduction du risque de fractures en lien avec une consommation accrue de lait.
Au contraire, les femmes qui buvaient au moins 3 verres de lait par jour présentaient un risque doublé de fracture (col fémoral surtout) et un taux de mortalité triplé. A chaque verre de lait supplémentaire correspond une augmentation de 15 % de la mortalité chez les femmes et 3% chez les hommes.
De plus, la consommation de lait était associée à des biomarqueurs du stress oxydant (concentration urinaire de 8-iso PGF1α) et à une inflammation chronique (taux d’interleukine 6).
Les auteurs, très prudents, incriminent le D-galactose qui agirait par l’intermédiaire du stress oxydatif et de l’inflammation (favorisant ostéoporose, athérome…) et mettent bien sûr en garde contre une interprétation trop rapide de ces résultats. Je fais confiance à mes quelques dinosaures de confrères pour ça!

Milk intake and risk of mortality and fractures in women and men: cohort studies BMJ 2014; 349 doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.g6015

Evidemment, je suis ni neutre ni objectif. Car à l’âge de 15 ans, j’ai arrêté ma grosse consommation de laitages (puis diminuer, car stopper m’est trop difficile).De plus, j’étais le premier médecin (le seul ?) à avoir fait ma thèse en 1994 sur le sujet avec feu le docteur montpelliérain Jean SEIGNALET – 1er chercheur médecin à s’y être intéressé sérieusement -: « Intérêt d’un régime riche en crudités excluant le blé et les laitages dans la Polyarthrite Rhumatoïde ». Je remercie encore les seuls professeurs Lyonnais qui ont risqué de faire partie du jury.
Jeune, on me traitait d’hurluberlu ; puis médecin, de charlatan. Ma résistance aux critiques étant limitée et mes arguments non compris, j’ai vite arrêté d’en parler. J’ai honte d’avoir abandonner mes convictions. Et c’est d’autres qui ont pris le relai, souvent avec de mauvais arguments simplistes et à l’excès.

J’invite à lire « L’alimentation ou la 3ème médecine » de J. Seignalet, paru en 1996 et les ouvrages de son ami, le Pr Henri Joyeux (ou mieux encore ses conférences rigolotes et motivantes sur le net).

Je viens de retrouver un texte écrit à ma fille de 5 ans, pendant une mission sur le Maroni en Guyane.

Extrait :
Lumineuse Elise, aujourd’hui, je vais te raconter comment j’ai découvert que : « le lait c’est une sacrée vacherie !».
J’avais 11 ans et les premiers boutons d’acné sur le visage et les épaules. Tu sais, ces sortes de points blancs, noirs puis bubons purulents qui m’ont laissé ces vilaines cicatrices.
C’est pas cet aspect fleuri qui m’embêtait le plus. C’était pas non plus les surnoms affectueux type « tricheur le matheux, t’as une calculatrice sur le front », ni les gentilles phrases comme «Laves toi au moins, t’as des vers de peau ». Non ! Ce dont j’avais horreur, c’est quand « on » me faisait les boutons. Quand je dis « on », c’est bien sûr mamie. Elle a vite commencé. D’abord, tartinage de pommades qui puent, si visqueuses que j’osais pas bouger une narine. Ça, encore, ça passait. La torture, c’est quand mamie m’implorait : « j’peux pas t’laisser comme ça. Faut t’enlever ces boutons. J’avais beau hurler de douleur, argumenter que ça me laisserait d’horribles cicatrices à vie. Rien l’en empêchait. Le rictus sardonique, la pointe de la langue coincée entre ses dents, elle ne s’arrêtait que lorsque le mouchoir était couvert de pus et de sang. Là, enfin apaisée, elle pouvait retourner à ses occupations.
Plus tard, c’est les copines qu’ont pris le relai. Enfin, « les » copines, c’est beaucoup dire, car y en a pas eu tant que j’ai eu ces bubons. Mais le plus déroutant, c’est qu’en cachette devant le miroir, après avoir jeté furtivement un regard à droite puis à gauche, je pressais moi-même sur un bouton bien mûr. C’était un de ces petits moments délicieux qui n’appartenaient qu’à moi. En général, c’est à ce moment là que ma mère surgissait : « Stop ! Tu fais ça comme un cochon, arrêtes, j’vais te montrer comment faire ».

Bref, j’étais prêt à tout pour me débarrasser de ces foutus boutons. Rebouteux, magnétiseurs, naturopathes, remèdes de grand-mères et autres potions magiques, rien n’y faisait. J’ai alors commencé des expériences alimentaires, comme des jeûnes : excellent pour perdre le peu de muscles que j’avais… Tiens, une fois même, une cure de pommes – j’te rappelle que j’ai horreur des fruits et des légumes -. C’est dire si j’étais motivé. Donc, pendant 10 jours, j’ai mangé que des pommes, et les boutons ont commencé à sécher. J’ai dû arrêter un jour d’escalade avec Pierre et Alain, car je suis vraiment « tombé dans les pommes ». C’est la première fois qu’Alain m’engueulait (avec celle où j’avais oublié le nœud au bout d’une corde qui finissait à la moitié du puit d’une grotte). Je leur ai promis d’arrêter… à ne plus manger de pommes. Mais, j’ai eu l’intuition que j’étais sur la bonne piste, celle de l’alimentation…

Zut, faut que j’y aille! J’te dirais comment j’en suis venu à ma période crudités sans lait ni gluten, où je réussissais tout. Mais ça c’est une autre histoire…

douleur genou traitementN.B: hors sa purulophobie, ta mamie s’est bien occupée de nous!

 

 

Pr Henry Joyeux: évoque les laitages avec ses arguments (petit désaccord sur le lait de chèvre et de brebris)

Nutrition: quelques mises en garde sur la Vitamine D et le Magnésium

Considérations personnelles sur la Vitamine D ou Hormone D

Je prends le risque d’évoquer des marques en raison du problème sanitaire potentiel.
Ca fait plus de 10 ans que j’ai commencé à la doser, chez les militaires. J’avais signalé les carences observées dans quelques publications et congrès (guide de prévention des pathologies sportives du militaire, pathologies du pied en OPEX, pathologies de la marche-Sauramps). Malgré les mises en garde du Service de Santé des Armées qui n’y voyait aucun intérêt, j’ai poursuivi afin de tester différentes thérapeutiques. Voici mes conclusions actuelles (j’adapterais en fonction des recherches scientifiques).
Je vous laisse le soin de chercher l’intérêt primordial d’avoir un statut normal en hormone D (pour l’os, les articulations, les muscles en ce qui concerne l’ostéopathie, mais aussi l’immunité et de nombreuses maladies): en effet, chaque mois de nouvelles recherches, parfois contradictoires sont publiées sur ces sujets.
Malheureusement, la CPAM ne rembourse plus ce dosage (sauf en cas d’ostéoporose). Car maintenant que cette carence généralisée de la population est connue, l’excès de dosages favorisé par des traitements inadéquats coûte cher à la CPAM; c’est dommage, mais faut faire avec…
1) Ce n’est pas une vitamine mais une Hormone. C’est-à-dire que si on en prend trop souvent de façon continue sous forme de médicament ou complément alimentaire, l’organisme va perdre sa capacité à le métaboliser, que ce soit par la peau à partir du soleil (par l’intermédiaire de « bonnes » graisses), ou de l’intestin à partir des aliments (poissons…).
Ainsi, en cas de carence, je prescris une cure courte : 6 semaines grand maximum, le temps de prendre de bonnes habitudes alimentaires et traiter l’intestin si besoin. Si l’alimentation et le soleil ne suffisent pas, alors seulement j’en prescrit régulièrement, sachant que ce sera malheureusement à vie.
2) L’idéal est de prendre l’hormone D3 quotidiennement, sous forme de gouttes, par exemple Colecalciferol (Z…) 10.000 : c’est plus physiologique. D’autant que les études scientifiques ne testent que ce traitement quotidien ; et jamais sous forme d’ampoules à prendre de manière espacée.
L’expérience m’a montré que les patients préfèrent quand même la prise espacée d’ampoules : ça marche aussi, au détriment d’un travail accru du foie notamment.
3) Je ne prescris jamais de Colecalciferol 100.000 (U…), tant qu’il contiendra l’excipient E321 qui serait cancérigène chez l’animal (principe de précaution). J’imagine que quand cet excipient sera supprimé, le laboratoire préviendra le corps médical. Donc, je prescris souvent du Z… 80.000 qui fait parfaitement l’affaire.
4) La vitamine D3 est liposoluble et n’est utilisée par l’organisme que si elle est prise lors d’un repas (idéalement le soir) riche en « bonnes graisses » : poissons, oléagineux, huiles vierges crues…
Donc, les prendre à jeun, ça sert à rien !
5) Pourquoi la population est-elle carencée ?:
– d’abord, à cause de la pollution atmosphérique : 25 % des UVB solaires seraient captés par le dioxyde de souffre. Donc le soleil d’hiver (novembre à février) n’a pas la longueur d’onde suffisante pour stimuler la synthèse de la vitamine D3 par la peau.
NB : les cabines de bronzage n’apportent pas de vitamine D !!! (épuise le capital soleil + effet barrière de l’excès de mélanine).
– Ensuite, l’hormone D est très certainement mal absorbée dans le tube digestif : « intestin poreux » par l’alimentation dénaturée, déséquilibre de la flore intestinale (d’ailleurs donner systématiquement des Probiotiques aggrave probablement les symptômes de ceux qui ont des flores de fermentation ou de putréfaction). Malheureusement, pour l’instant, ce n’est qu’à ce niveau que l’on peut agir.
Je recommande de regarder sur Youtube les conférences du Pr Henri JOYEUX (chirurgien cancérologue) sur ce que je pense être une alimentation saine préservant le tube digestif, et du Dr Bruno DONATINI pour avoir un idée d’un traitement de cet intestin poreux au microbiote perturbé.
– Les UVA du soleil fabriquent de la vitamine D uniquement si la peau contient suffisament du « bon » cholestérol!
– Il y a d’autres causes accessoires : comme le surpoids où la graisse séquestre l’hormone D…
6) Profitons du soleil, tout en évitant les coups de soleil cause de mélanomes !
Consommons plus de 3 fois par semaine du poisson !
Mais, éviter les poissons énormes et qui vivent vieux, car ils sont intoxiqués aux métaux lourds, pesticides… (Thon, Daurade, Lotte, raie).
NB : le saumon, s’il est fumé est pauvre en vitamine D !
7) Pour les adeptes de l’huile de foie de morue (existe en gélules sans mauvais goût) : ne pas en prendre trop longtemps : risque d’hypervitaminose A cancérigène. Donc, ne pas dépasser les 3 mois d’hiver. Préférer le pâté de foie de morue, moins transformé.

80 % de la population carencée en Magnésium : et si c’était un Mythe ?

J’y ai cru, à force de l’entendre dans mes formations. J’en ai prescrit sous toutes ses formes, avec les co-facteurs indispensables, etc… Çà a parfois été très efficace…comme un placebo auquel on croit dur comme fer.
Puis, je me suis demandé pourquoi, malgré d’innombrables demandes aux laboratoires qui vendent du Magnésium et recherches bibliographiques ou internet (tout comme quelques chercheurs notamment du CNRS), je n’ai jamais pu avoir entre les mains cette fameuse étude affirmant que 80 % des gens sont carencés en Magnésium. Alors, j’ai voulu vérifier, notamment chez les militaires, effectuant une centaine de dosages: sanguins, intra-cellulaires, urinaires. Résultat, pas plus de 5 patients en déficit modéré. Ensuite, j’ai appris que les laboratoires de compléments alimentaires les plus connus, étaient aussi parmi les plus riches…
Bien sûr, le Magnésium est primordial. Hors, on le trouve en grande quantité sous sa forme naturelle: dans les fruits frais et secs, les légumes, les oléagineux (avocats, noix, noisettes, amandes crues), entre-autre. Avec les milliers d’autres molécules synergiques, sous forme vivante, certainement indispensables à son assimilation par l’organisme.
Alors, pourquoi dépenser son argent dans des compléments alimentaires dont l’effet n’a jamais été prouvé ?

 

Pr Henry Joyeux : tour d’horizon ultra-rapide sur l’alimentation :
Dr Bruno Donatini : quelques pistes sur le rôle du tube digestif :

Prévention des douleurs de dos (livret dépliant)

Ce fascicule (primé) sur la prévention des douleurs du dos était destiné aux employés civils de la défenses et militaires de l’Ecole de l’Infanterie. J’avais adapté les affichettes conçues lors de mon séjour d’urgentiste à Kaboul. Afin de limiter l’afflux de militaires étrangers et les Afghans sujets au Mal de dos(cf 1er essai) !