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Mon approche de la visite d’aptitude au sport

A tout âge, la pratique fréquente du sport est nécessaire à l’excellente forme mentale et la santé. Je le conseille vivement à tous mes patients.
Cependant, mon but primordial lors de l’examen est de détecter une pathologie silencieuse, risquant de se révéler lors du sport, provoquant un arrêt cardiaque. Le risque de mort subite est présent, quelque soit l’âge du pratiquant ! C’est pourquoi, je réalise réalise systématiquement un ECG (au minimum de repos).
Secondairement, vient la recherche de pathologies pouvant s’aggraver et entraîner des séquelles graves : locomotrices, neurologiques, ORL, oculaires, etc…
Voilà les 2 questions que je me pose devant un candidat au sport :
1. De quoi peut-il mourir ? (mort subite chez le jeune, infarctus du myocarde > 40 ans, etc.)
2. Quelles séquelles traumatiques ou fonctionnelles peuvent lui gâcher sa vie ?
Ensuite, si je détecte une contre-indication :
– quels autres sports motivant pourraient-il pratique pour améliorer sa qualité de vie, voire stabiliser sa maladie ?
– Si sa pathologie est stabilisée par un médecin spécialisé : peut-il, quand même, poursuivre son sport qui le passionne tant ?

En fonction des sports et des contraintes spécifiques, mon examen s’oriente différemment.
En voici 2 exemples :
La plongée sous-marine :
qui comprend 4 disciplines :
– Scientifique = BIOLOGIE sous-marine
– Compétition = Nage avec Palmes
– Artistique = Photographie ou Vidéo sous-marine
– Loisir et Exploration = Plongée Bouteille
ci, le risque spécifique est dû au gaz qui diffuse dans les alvéoles pulmonaires, puis se dissout dans le sang et tout l’organisme.
Si la remontée est trop rapide, la pression qui baisse trop vite provoque des bulles à l’origine des accidents de décompression : pulmonaires, neurologiques, ORL – dentaires, cutanés, articulaires..
L’examen insiste sur ces fragilités, nécessite un électrocardiogramme et parfois un test de la fonction respiratoire (spirométrie).
Comme ostéopathe je cherche à prévenir ou programmer le traitement des troubles musculo-squelettiques si fréquents lors des entraînements.

Même étant médecin du sport, je ne suis tout de même pas habilité à délivrer le CACI dans 3 cas :
patients handicapés;
adolescents de moins de 14 ans;
plongeurs reprenant après un accident lors d’une plongée.
Pour le Parachutisme sportif :
En dehors des priorités habituelles d’éliminer les risques de mort subite (stress), de Pneumotorax, d’Asthme, insuffisance respiratoire, BPCO, ORL;
Je dois penser à l’accident typique lors de l’ouverture du parachute = la luxation gléno-humérale de l’épaule. Car, l’instabilité de l’épaule (non traitée) est une contre-indication.