Les thérapies manuelles libèrent les dysfonctions sacro-iliaques. Le problème, c’est que le bénéfice reste provisoire – peut-être dû à mon inhabileté ?!
Si le « blocage » est ancien, au moindre faux mouvement, le patient se « re-bloque ». Cette «torsion» du bassin cause de « fausses » jambes courtes ou longues, déséquilibrant rachis et répartition du poids du corps sur les genoux, chevilles, pieds.
(Bien sûr, les asymétries avec mobilité articulaire libre sont physiologiques et sans retentissements!)
Mes auto-manipulations apprises ou issues de la littérature étaient inefficaces. Depuis 2013, je tente de transposer mes manipulations Sacro-iliaques en auto-mobilisations (par analogie avec mon travail sur la fibula). Grâce aux retours des patients, j’ai progressivement sélectionné les plus efficaces – debout, assis, allongé…, dynamiques et enfin statiques.
Elles permettent souvent de retrouver un bassin libre après environ 4 semaines (âge et terrain sportif dépendant) d’exercices quotidiens. Reste, quand même, à entretenir 3 fois par semaine, la mobilité retrouvée.
Voici les 2 premières auto-manipulations «DYNAMIQUES» efficaces.
Attention! Elles sont déconseillés en période aiguë de lumbago ou sciatique.
Ces auto-manipulations seront efficaces, généralement après manipulations par un thérapeute manuel: qui sait préalablement relâcher les muscles environnants (lombaires, « fessiers », Ilio-psoas, cuisses, etc.)
NB: depuis que des patients se sont libérés en se «trompant» de sens de mobilisation – moi aussi – (efficacité par effet «rebond» ?!): je conseille systématiquement les 2 directions (avancée ET recul de l’Ilium par rapport au sacrum), quelque-soit le sens du «blocage».
PS: je ne connais pas les causes des dysfonctions Sacro-iliaques. J’ai mes théories, bien sûr. Mais, l’expérience m’a prouvé que mes explications initiales étaient souvent erronées.
J’encourage les étudiants cherchant un sujet de thèse ou mémoire de marquer de leur empreinte ce domaine vierge.
Le protocole serait faisable en milieu hospitalier ou sportif. Si je me plante, faut que ça se sache.
Une étude infirmerait les causes farfelues attribuées aux déséquilibres du bassin et ma théorie simpliste de fibrose-adhérence des sacro-iliaques.
Reste à adapter ces auto-manipulations: à l’âge, au type d’activité / sport; fréquence et répétitions optimales…
NB: J’ai trouvé comment objectiver, qu’après normalisation du bassin, les membres inférieurs sont plus efficients (secret réservé aux futurs chercheurs)
Ce n’est pas parce-que la torsion du bassin est habituelle, que c’est forcément normal !
Beaucoup de patients veulent se prendre en charge… Le thérapeute enseignant ces exercices aux patients, en profitera pour maintenir libéré son propre bassin (d’une pierre deux coups).
PS: Depuis, je les ai rendu plus ludiques. Puis, en inventer des STATIQUES, car des patients les trouvaient « fatigantes ».
Trop de patients trouvant « exténuantes » mes 2 auto-manipulations DYNAMIQUES des Sacro-Iliaques, en voici 2 STATIQUES.
Combinons 2 stretchings des membres inférieurs, en « exagérant » la mobilisation de l’articulation sacro-iliaque…
Mon problème : quand je libère les sacro-iliaques, c’est éphémère. Surtout quand ces «blocages» traînent depuis l’adolescence. Ces « torsions » du bassin causeraient 90% des « fausses » jambes longues et courtes.
Ces 2 auto-manipulations sont dérivées d’étirements classiques (chaîne postérieure – Ischio-Jambiers…-, chaîne médiale -Adducteurs…-). J’y ajoute la mobilisation « forcée » de l’ILIUM par rapport au sacrum.
Une fois « dé-bloqué », les pratiquants d’arts martiaux, gymnastes, yogi… qui s’approprient (et améliorent) ces auto-mobilisations, conservent très facilement leur bassin libre !
PS: les causes favorisant le re-blocage (fibrose) systématique des sacro-iliaques m’échappent.
Les jeunes motivés (biomécanique, anatomie comparative avec le singe, etc.) ont un beau terrain d’étude !
Autres exemples d’auto-mobilisations des articulations sacro-iliaques :
– montrant des adaptations à son âge, ses raideurs, certains handicaps douloureux;
– corriger des erreurs obligatoires (difficile de retenir du premier coup);
– seule façon d’aider mes patients à s’en souvenir !
Auto-Mobilisations amples de l’articulation Sacro-Iliaque lors d’un étirement des ISCHIO-JAMBIERS. Appuyer fermement sur les Épines Iliaques Antérieures avec le COUDE (via le MENTON qui transmet toute la puissance du haut du corps). Interposer la main entre coude et menton.
Si lombalgie lors de la flexion (ou ventre « ballonné ») = appuyer avec un POING ou le bord d’une MAIN (2ème Métacarpo-Phalangienne) sur les ÉPINES ILIAQUES ANTÉRIEURES.
Empoigner l’autre coude pour fermer puissamment la chaîne supérieure.
Si douleurs d’épaule = préférer le « coude-menton »…
NB: cette variante SENIOR (gonalgie / télétravail, apprendre l’anglais devant une série) est très efficace.
idées pour améliorer ses auto-manipulations sacro-iliaques lors d’étirements :
– des ISCHIO-JAMBIERS = exagérer le recul de l’os Iliaque quand on avance le Sacrum (en flexion lombaire);
– des PSOAS-ILIAQUE et Quadriceps = avancer l’ILIUM lors du recul du sacrum (en extension lombaire).
Le contre-appui sur l’épine de l’iliaque à mobiliser est efficace seulement si les 2 membres supérieurs (+- la tête) y focalisent la force de l’inclinaison du tronc.
Ce transfert de l’énergie émise par la flexion du complexe sacro-rachidien, mobilise l’os iliaque en direction opposée.
J’imagine que ces « cisaillements » sacro-iliaques les « dé-fibrosent » progressivement. En effet, même des dysfonctions iliaques anciennes peuvent récupérer.
Rechutes dès qu’on oublie ses auto-manipulations quelques semaines.
NB: Ceux qui souffrent des épaules ou sont très raides, peuvent s’aider du mur ou du sol…
Pour faciliter la libération des articulations Sacro-iliaques (d’abord par un ostéopathe puis Auto-ostéopathie du bassin…) : voici 1 exemple d’auto-adhésiolyse pour 3 des groupes musculaires (Deltoïde Fessier, Psoas-iliaque, Foramen obturateur) qui « verrouillent » le bassin lorsqu’ils sont contractés.
J’omets les muscles :
– difficilement auto-accessibles,
– de la masse sacro-lombaire (trop complexe, plus tard)
– des membres inférieurs