Mon grand-père maternel me fascinait par ses récits, notamment de boxeur invaincu. Sur le tard, il avait l’habitude de «soulager» ceux qui faisaient appel à ses services. Mais je m’égare… Un jour, je l’ai vu remettre sur pied, en 3 minutes, mon professeur de Tae Kwon Do handicapé par son genou. Autant surpris que mon enseignant, j’étais admiratif. Ce souvenir très clair m’a incité à faire des études de médecine. Cependant, ni la médecine, ni mes nombreuses formations en ostéopathie (et autres thérapies manuelles) ne m’ont permis de comprendre ce qui s’était réellement passé. Ce n’est que suite au travail avec Dominique Wolff et Jean-Pierre Jourdan que j’ai compris ce qui avait pu se passer : instinctivement, sans aucune connaissance scientifique, il lui avait libéré des adhérences de la cuisse et du genou, repositionné la tête de la fibula, le ménisque latéral, puis « dépiégé » une plica latérale.
Dominique WOLFF: Chef de service de Rééducation, kinésithérapeuthe, ostéopathe † 2008
C’était l’ami de mon ancien médecin-chef à l’Ecole de l’Infanterie de Montpellier: Yves Langeois. Lorsque je le croisais, je l’ignorais avec la suffisance du médecin ostéopathe sûr de lui. Un jour, il m’a réprimandé, avec bienveillance, d’avoir aggravé le cas d’un patient: « Thierry, tu fais chier!. T’as encore manipulé à l’envers, comme la plupart des ostéos… Moi, j’en ai marre de réparer la «merde» des autres! Si t’es motivé, j’te montrerais… ». Une fois l’égo enfoui et ma fierté cicatrisée, la curiosité pris le dessus devant ses résultats «spectaculaires». D’autant qu’il m’amusait par sa verve directe et « enrobée de miel ». Je devins son élève puis son ami. Lorsque je fouillais ses archives « bordéliques », au détours de lettres, articles ou photos, je devinais qu’il s’occupaient de champions du mondes, olympiques, artistes et politiques de tous bords et nationalités. Pendant 3 ans, 2 matins par semaine, il venait gracieusement m’aider avec les patients militaires qui me posaient difficulté. J’ai mis du temps à me familiariser à ses concepts de subluxations, d’adhérences, de piégeages capsulaires… Il m’a encourager à être audacieux en testant des techniques contre-intuitives. Ancien cascadeur et sportif de haut niveau polyvalent, il me rappelait mon grand-père, l’esprit critique et scientifique en plus. Aujourd’hui, quand je suis en échec, je me dis « Domi, que ferais-tu à ma place ? ». Alors, l’inspiration me vient parfois…
Docteur Jean-Pierre JOURDAN, radiologue
L’échographie dynamique du genou détecte les adhérences entre muscles vaste intermédiaire, latéral, droit fémoral, bandelette ilio-tibiale, biceps fémoral.
Il fait preuve d’une grande ouverture d’esprit en acceptant patiemment que je manipule nombre de nos patients à son cabinet avant et après ses radiologies et échographies dynamiques. C’est le premier qui a défini les critères radiologiques de subluxation de la fibula (genou, cheville…), puis les signes échographiques d’adhérences inter-fasciales (coude, adducteurs, genou…) et des piégeages capsulo-ligamentaires (cheville, genou…).
Dr Pierre Wagner: Médecin Physique, ostéopathe, échographiste † 2017
D’abord sceptique puis enthousiasmé, il a confirmé la plupart de nos découvertes, puis étendu nos recherches à d’autres articulations. Pionner de l’échographie de l’appareil locomoteur, sa curiosité teintée de scepticisme associée à sa maîtrise des divers courants ostéopathiques a rendu l’Adhésiolyse manuelle plus efficace, moins douloureuse et incité à m’appuyer sur les doutes constructifs des praticiens curieux.